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vendredi 19 décembre 2008

Intervention de Myriam Bonjean pour le CLD

Ce Lundi 15 septembre 2008.

Je vais donc poursuivre la réflexion que nous avons eu au sein du CLD, sur les conséquences au niveau rural de l’évolution actuelle de la politique de santé et les questions qu’elles soulèvent.
I Allons nous dans le sens du progrès au niveau de l’humanité ?

Allons nous dans le sens du respect des choix, du respect des individus.
Bref allons nous dans le sens du progrès au niveau humain mais aussi au niveau économique, au niveau sécurité et efficacité ?

En résumant :
A : actuellement on nous parle de 3 pb principaux au niv du système de soin :
1 le coût et les contraintes budgétaires
2 la sécurité : ses normes et ses décrets
3 la désertification médicale : avec la difficulté de trouver des médecins généraliste en milieu rural, la difficulté de trouver certains spécialistes : obstétriciens, radiologues, pédiatres, anesthésistes ….

B : technicité, centralisation, transport
.
On nous dit que le garant de notre sécurité au niveau médicale c’est le savoir technique et la technicité.
Etant donner le coût et qu’il faut donc tout concentrer sur de grandes structures. Et donc en milieu rural comme nous sommes loin de ces structures
il ne reste plus qu’une solution les transports : voiture, pompiers ambulances, SAMU, hélicoptère. Et ainsi on arrive aux situations suivantes :

1 : attendre ou l’ambulance

Actuellement si vous êtes très malade, âgé, à mobilité réduite, il n’y a plus de médecin qui vient à votre domicile ni la nuit ni les week-end ni les jours fériés. Donc les solutions : attendre le lendemain si c’est possible ou faire le 15 et attendre l’ambulance.

2 : accouchement et transport

a) si la maternité ferme au premier janvier comme prévu
est ce que se sera un progrès de terminer sa grossesse dans un hélicoptère parce que l’accouchement va trop vite !
Ou dans une voiture ou une ambulance pendant 1 h, 1 h 30 (s’il n’y a pas de problème sur le trajet)
À gérer à la fois les contractions et le stress d’accoucher dans la voiture.
Pour au final se retrouver dans une structure souvent surchargée, inconnue, pris en charge par des inconnus, loin de ses proches.

b) accouchements programmés

Une autre conséquence suite à la fermeture de la maternité ce sont les accouchements programmés qui vont augmenter. On s’interroge sur les conséquences santé pour la mère et l’enfant, de ses accouchements déclenchés.

c) fin des accouchements à domicile ?

Enfin même l’accouchement à domicile est susceptible d’être remis en question. En effet les sages femmes de Crest se demandent comment elles vont pouvoir assurer la sécurité des mères et des bébés s’il n’y a pas une structure de proximité en cas de problème.

Nous redoutons à court terme une absence de choix dans une situation ou l’intimité et l’humanité doivent prévaloir sur la technicité et le souci d’organisation ce d’autant qu’accoucher n’est pas une maladie !

3 Concernant la chirurgie d’urgence : attendre des heures

Est-ce un progrès en cas de fracture du fémur du col, un jour d’intempérie à la Bâtie des fonds, de terminer sa chute sur un brancard dans une ambulance direction Valence, d’attendre des heures tjrs sur son brancard qu’une place se libère dans le planning surchargé du bloc opératoire, puis qu’un lit se libère et coup de chance peut être même une chambre.
Alors qu’actuellement à Die, dans les heures qui suivent votre fracture vous êtes opéré, installé dans un lit, dans votre chambre avec votre entourage.

On nous propose un grand pole gériatrie dans le diois avec une unité pour les personnes Alzheimer.
Chez ces personnes très fragiles où toutes perte de repère, toute angoisse est très néfaste sur l’évolution, sur la récupération et la réadaptation, quelles vont être les conséquences des transports et des heures d’attentes dans des structures où ils ne seront pas forcément prioritaires ?

II une fermeture inéluctable ?

Enfin dernier point que nous avons du mal à comprendre et à accepter. On nous dit que de toute façon la fermeture de certains services et parfois même de certains petits hôpitaux est inéluctable du fait de la difficulté de recruter certains spécialistes en dehors des questions de securité et d’argent. On se demande Comment les pouvoirs publics : instance décisionnelle, détenteurs des moyens financiers comment peuvent justifier leur immobilisme face à cette situation qui était prévisible et connu de longue date ?

III : pénaliser l’accès au soin et la vitalité d’un territoire
C’est pour toutes ces raisons que nous nous sommes dit que nous ne pouvions pas rester sans rien dire, accepter sans broncher des soi disant solutions qui, à notre avis,
1 : pénalisent l’accès au soin pour les personnes vivant en milieu rural,
2 : pénalise l’attractivité, la vitalité d’un territoire,
3 : qui, au niveau humain ne nous semblent pas un progrès
4 font poser de sérieuses questions concernant les économies financières car tous ces transports coûtent chers 185 euros pour un transport en ambulance die valence aller simple
5 enfin au niveau sécurité et efficacité :
En plus des délais de prise en charge qui sont une perte de chance
Que risque t il de se passer si on accroît la charge de travail dans des structures déjà surchargées ?


Pour finir, Madame Tantin directrice de la DDASS nous propose une solution !

En effet certains d’entre nous l’ont rencontré début août suite à nos inquiétudes exprimées dans un courrier que nous lui avions adressé et paru dans le jdd et le Dauphiné Libéré
Elle propose que les diois élabore un projet et elle dit accepter le territoire comme terrain expérimental !

3 questions :
Pourquoi nos préoccupations primordiales ne sont elles pas prises en compte par les pouvoirs publics ?
Qui élabore les plans de santé dans notre pays ?
Sur quels critères un projet quel qu’il soit comme celui de monsieur Daubos par exemple peut-il être validé et par qui ?

Le 15 09 08

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