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mardi 21 octobre 2008

Réflexions et actions pour la santé dans le Diois : qu'en pensez vous ?

Suite aux évènements touchant le Diois actuellement, à l’intervention du Directeur de l’Agence Régionale de l'Hospitalisation (ARH) le 8 octobre sur un projet de santé, à la réunion publique du Conseil Local de Développement le 14 octobre, le CLD propose quelques pistes de réflexion et d’action:
L’ARH et la DDASS nous proposent comme projet de santé :
1 : la fermeture de la maternité et de la chirurgie d’urgence
2 : au nom de la « sécurité » et de la rentabilité la centralisation sur de grosses structures : -« usine » à bébés (pour rependre les termes du directeur de l’ARH)
-« usine » à malades
Avec comme conséquences la désertification médicale et générale du monde rural qui aboutiront à des villages désertés, plus de solidarité possible et donc formation
-« d’usine » à personnes âgées
Centraliser c’est rentable, au niveau industriel ça été prouvé, au niveau efficacité sanitaire, mais au niveau humain ?????
3 : même au niveau prise en charge pour les transports, pour les urgences (…) c’est le flou le plus complet. L’accouchement programmé pour éviter les transports en urgences ?! Un SMUR avec quel fonctionnement : 12h ? 24h ?des urgentistes et des infirmiers formés aux accouchements ? Pour combien de temps ? Car ce ne sera pas rentable suivant leurs critères. Est ce juste le temps de faire passer la pilule de la fermeture de la maternité et de la chirurgie d’urgence ? Quand nous feront ils payer la note ? D’autres services devront ils fermer ?
4 : Le directeur de l’ARH dit qu’il n’y a jamais eu autant de médecins rapporté à la population on veut bien le croire, alors, qu’ont ils fait pour revaloriser les hôpitaux de proximité ? Qu’ont ils fait pour rendre attractif le milieu rural ? Rien. De sursis en sursis pour certains services. Une tarification à l’activité qui ne peut que pénaliser les petits hôpitaux. Des conventions avec les hôpitaux généraux qui ont été rompues unilatéralement (ex : anesthésie) et ils se sont bien gardés d’intervenir. Des soi disant normes de sécurité inapplicables dans les petits hôpitaux (pédiatre…)….

Les décisions et la manière de s’y prendre des pouvoirs publics (ARH, DDASS, Préfecture) face au problème de santé du Diois sont hautement significatives et symboliques du peu de cas fait des besoins et des droits des Diois.
Le long processus de démantèlement du monde rural passe encore un cap supplémentaire. Ce processus enclenché depuis des années que le gouvernement soit de gauche ou de droite provoque en cascade la dévitalisation et la désertification du Diois.
Le rouleau compresseur de la démolition du monde rural au plan national avance inexorablement jour après jour.
Dépassé le temps ou chacun pouvait tirer la couverture à soi pour un parti politique, une personnalité….la couverture est en lambeaux.
Il en va de notre survie et de l’avenir de nos enfants.
Nous sommes face à un choix soit on accepte, on ne dit rien et on laisse achever la désorganisation complète d’un système, soit on refuse et alors ? Ne va t-il pas falloir compter sur nous même, sur nos ‘ petites mains’ pour raccommoder, rétablir, reconstruire ?
Nous devons être une force d’opposition forte car le bras de fer est terrible. Mais face à une déstructuration ne faut il pas devenir propositions. Proposition, par la mobilisation de chacun. On ne peut pas être contre et attendre qu’ils nous proposent. Nous avons besoin des instances décisionnelles mais actuellement ils n’ont rien d’autre à proposer que la mort lente. Après les réserves d’Indiens, les réserves de Ruraux, des citoyens de seconde zone ??Aux diois de proposer un plan de santé global ? Quel autre choix même si comme disent certains les carottes sont déjà bien cuites ? En plus de l’exception géographique on peut peut être proposer un projet pilote. Ça implique : de définir ce qu’on veut, d’étudier la situations domaine par domaine, que tout le monde s’implique : élus, citoyens, libéraux, hôpital, associations, collectifs…. Avec un pôle centralisateur à définir : CCD, mairies, ESCDD,??

Plus concrètement

-Les atouts du diois pour un projet : éloignement des grandes villes, un milieu naturel assez exceptionnel, une petite population, beaucoup d’associations ou collectifs dynamiques et actifs, des projets, beaucoup d’artistes et une activité culturelle riche, beaucoup d’idées, de la solidarité toujours présente dans les villages…

-qq propositions  possibles :
Pour la maternité et la chirurgie d’urgence les données sont les suivantes :
A : Concourant à la fermeture :
1 : La volonté de l’ARH et de la DDASS relais d’une politique de santé nationale
2 : la loi : nécessité d’un pédiatre
3 : les contraintes budgétaires : amputation chronique du budget de l’hôpital pour deux services non ‘rentables’
4 : le départ d’un des deux chirurgiens polyvalents

B : s’opposant à la fermeture :
1 : 2000 manifestants, 9000 pétitionnaires 
2 : l’éloignement géographique des hôpitaux généraux par rapport à la région Dioise et les problèmes liés à la sécurité de ce fait.

Solutions possibles :
-Concernant le pédiatre : 2 questions : combien de maternité en France ont-elles un pédiatre 24 sur 24 ? Ces pédiatres sont ils formés à la réanimation néonatale ? Cette loi a pour but de baisser la mortalité néonatale. Ne peut on pas proposer des formations de réanimation néonatale aux obstétriciens et/ ou sage femme et/ ou réanimateur ? Qu’en pense la maternité de Die ? Proposition à Monsieur Mariton pour le ministère de la santé ?
-Concernant les contraintes budgétaires. Même si on est contre une logique comptable dans le domaine de la santé on ne peut pas jeter l’argent par les fenêtres. Si on peut financer un SMUR sans en faire porter le poids à l’hôpital de Die (budget MIGAC), ne peut on le faire pour la maternité ? Pour la chirurgie il ne suffit pas de publier le poste pour avoir un nouveau chirurgien, il faut qu’on lui propose une activité. Ne peut on rendre plus rentable la chirurgie par exemple en s’orientant plus sur de la chirurgie pour personnes âgées avec un service de SSR (suite de soins et de réadaptation) spécialisé en partie pour les personnes ayant un Alzheimer (projet déjà en cours) ce d’autant que l'État finance ce genre de projet et qu’une nouvelle structure va ouvrir à Die (chargiere). Cela pourrait aussi drainer des patients de Crest et alentour. Est-ce que les kinés et les ostéopathes (reconnus officiellement) seraient intéressés pour participer au SSR ?
-concernant la difficulté de recruter un chirurgien polyvalent ou tout au moins compétant en obstétrique. En attendant de publier le poste, Valence nous aide déjà, mais ne pourrait il pas le faire sur plus long terme ?
Tout cela demande donc concertation réunion discussion et mise en application. Je sais aussi que la maternité à d’autres propositions possibles. Qui peut permettre cette concertation entre hôpital, citoyens, élus, collectifs… ?

Autre exemple concernant la santé : la prise en charge des personnes âgées. On nous propose de plus en plus de structures mais nous croyons plus au chant des oiseaux, des fontaines et des rire d’enfants dans un village vivant qu’aux murs blancs ou bariolés d’une structure avec personnel soignant aussi qualifié soit il. Nous croyons plus à la rééducation par les chemins caillouteux du Diois, une grande main usée et crevassée tenant une petite main colleuse de confiture plutôt qu’à la réadaptation par la Wi et les programmes informatiques. Ce qui se passe actuellement dans le diois est un bon exemple de ce qu’on peut faire en fédérant tous les intervenants même s’il y a toujours des améliorations possibles. Face au vieillissement de la population, à l’élasticité du tissus familial, la perte de certains services : comme le postier qui n’a plus le droit de déposer des médicaments avec son courrier sous peine de licenciement, tous les intervenants possibles s’associent pour essayer de maintenir l’autonomie, entretenir le lien social, pour le bien être des personnes âgées : les mairies et la CCD qui ont un rôle clé pour maintenir un monde rural vivant, les familles, les bénévoles, les associations, les infirmières, les kinésithérapeutes, les aides à domicile, la solidarité villageoise, le médecin de famille, l’hôpital de proximité, toutes les activités proposées….. Tous ces éléments peuvent être mis en valeur dans un projet de santé, renforcés et potentialisés.

Concernant la prise en charge des urgences et la permanence des soins qui sont deux pôles distincts. En effet la PDS est effectuée par les médecins libéraux et les urgences vitales se doivent d’être prises en charge par les urgentistes. Avant urgences et PDS étaient souvent associées, les contraintes de sécurité ne le permettent plus. Situation actuelle sur le Diois : plus de PDS, les urgences pris en charge par les pompiers, le SAMU et l’hôpital, pas de médecin possible les week-end auprès des personnes nécessitant des soins. Solutions possibles : le SMUR pour les urgences et reprise de la PDS ? D’autres possibilités surgissent si on essaie de fédérer les forces déjà présente : collaboration intelligente entre urgentistes- médecins- SAMU 26-pompiers. Les urgentistes et les libéraux ont des idées.

Qui peut permettre qu’on se réunisse tous : élus, citoyens, associations, collectifs, acteurs de la santé (…) , pour former des groupes de travail, non pas pour du blabla mais pour partir d’un problème et trouver des solutions avec les moyens qu’on a ?

Des projets : la Biovallée, le centre médico sportif du Martouret, une maison médicale, ‘vieillir au village’…..

Ce message est comme une bouteille à la mer, un relais à faire passer pour que chacun en fasse ce qu’il pense le mieux.

Myriam Bonjean citoyenne du Diois.
15 octobre 2008

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