1.Association Terre et Partage – Hameco scop : Jean Philippe et Bruno
Cette association créée en 2006 (en cours de transformation en scop) se propose de :
défricher les conditions foncières, politiques, juridiques, financières… propices à toutes formes d’éco-construction associées ou pas au développement d’activités agricoles et rurales
d’accompagner des porteurs de ces types de projets, particuliers et collectivités territoriales
d’assurer une médiation sociale entre les futurs habitants
Leur expérience leur permet aujourd’hui d’affirmer divers repères dans la conduite de ces projets :
la place essentielle de la commune sans laquelle « on ne fait rien »
la reconnaissance de multiples freins culturels, juridiques et administratifs pour conduire ce type de projets alternatifs
ne rien communiquer sur un projet tant que la maîtrise foncière n’est pas acquise
la place essentielle d’un architecte dans la conception globale du projet et dans les gains attendus à long terme notamment sur les économies d’énergie
la difficulté d’être entendu par les banques ce qui invite à rechercher toutes les formes de réduction des coûts :
un concept d’habitat simple, avec des volumes faciles à réaliser
le choix de matériaux à forte inertie, de matériaux bruts
la mutualisation d’achats
le recours à l’auto-construction accompagnée
l’achat du foncier par une collectivité qui réduit le montant des actes notariés…
Le travail de l’association est aussi riche des contacts et réseaux qu’ils ont déjà tissés :
en Bretagne où une dizaine d’éco-villages sont en route, selon des cahiers des charges très divers et des porteurs de projets publics et privés
l’association Parasol (Pierre Yves Jean) qui accompagne des groupes d’habitants
l’association BRUDED de 150 communes pour dynamiser des projets durables et solidaires, échanger des pratiques et constituer un rapport de forces et de nombre vis à vis des différents interlocuteurs de ces projets
le rapport concernant les différents coûts de revient entre habitats individuels et groupés
Leurs conseils :
organiser des visites groupées d’élus à élus sur des sites en projets
mutualiser les connaissances et expériences portées par des élus
rester en contact avec tous ceux qui s’engagent dans cette voie
Merci à eux deux pour leur accueil, leur simplicité, leur générosité dans la transmission des éléments et leur porte ouverte pour un pic nic au sec et quand même arrosé de vin et de café !
2. Le Hameau du Buis
Ce projet de 18 habitations en cours de construction a comme « bien commun » la vie d’une école, en pleine nature et au cœur d’un lieu de vie comme supports pédagogiques selon Montessori, pour une cinquantaine d’enfants en primaire.
Les futurs habitants, actifs et retraités, acceptent ainsi une démarche volontaire et engagée dans la mesure où d’une part, leur apport financier contribue à construire leur habitat et une partie de l’école et d’autre part ils partagent un même espace de vie dans un milieu naturel.
A côté de l’école, d’autres projets sont en cours et à l’étude en direction d’habitants du secteur géographique : la production de légumes, de pain, de fromages et le projet d’un centre aéré comme prolongement de l’école et en attente de celui d’un collège.
Le parcours juridique de ce projet d’éco-construction.
Au départ, une SCI dans laquelle chaque habitant détenait une part individuelle correspondant à son habitation et une part collective correspondant au terrain et à l’école.
Le caractère écologique de la construction à une telle échelle et faisant appel à des matériaux bois, paille et enduits de terre ont imposé l’auto-construction ; cette situation écarte toute forme de garantie décennale applicable au secteur du bâtiment.
La construction s’effectue donc dans une dynamique essentiellement bénévole accompagnée de 8 salariés.
Se pose alors la question des risques de spéculation sur les parts de SCI à partir d’un travail bénévole. Avec l’aide de professionnels du droit et du fisc, la forme juridique est modifiée vers une association + une SCI dans lesquelles la part est transformée en prêt à la construction et dont la rémunération correspond à la jouissance de l’habitation.
Des charges « solidaires » mensuelles couvrent en plus les consommations courantes et une partie des frais de fonctionnement de l’école et la gestion des impondérables.
Les aspects architecturaux et techniques
Le cahier des charges de l’architecte intègre une construction bioclimatique sans coupe d’arbres. Toutes les façades sont orientées plein sud, selon une implantation et une altimétrie bien étudiée qui respecte l’exposition solaire maximale au solstice d’hiver de chacune d’elles.
Le principe des murs capteurs est choisi : isolation maximale à l’extérieur avec la paille en ballots et entrée de masse (parpaing + sable + chaux + vitre) à l’intérieur pour stocker le chaud et le froid. Travail soigné d’étanchéité à l’air + évacuation des vapeurs d’eau.
Toitures et certaines parois sont végétalisées. Chaque habitation est équipée d’un petit poêle individuel pour compléter le chauffage grâce à de petits feux rapides certaines heures du jour.
Quelques détails
Murs ext : agepan + bardage
Plafonds : ouate + bois
Cloisons : briques terre - paille + bois
Murs : freine vapeur sur ballots de paille
Merci à Laurent pour sa présentation limpide et sa disponibilité aux questions et à la visite
Pour le groupe : Florence Alicot
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire