22 participants (élus, salariés de la CCD et CCVD, CCI, greta, conseil général, CLD, écologie au quotidien…):
Farigole Bernard, Fortin Olivier, Gouret Mathilde, Jabrin Estelle, Jouve Didier, Komanber Maria, Krier Serge, Léger Bérangère, Mazure Fanny, Méjean Philippe, Peccoud Jean-françois, Robin Christian, Rochas Jean-pierre, Roulle-Gilotin Régine, Serret Jean, Simion Jean pierre, Teil Martine, Tesson Anne, Vartanian Michel, Vernier Hugues, Veyret Claude, Vincent Isabelle avec Andréa Späcker comme guide-interprète et Serge comme chauffeur du bus.
Compte rendu du voyage d’étude
Biovallée-CCVD
dans le Vorarlberg en Autriche
Du 15 au 17 juillet 2010
Le Voralberg est le land le plus occidental sur les 9 d'Autriche mais aussi un des plus petits pour 2601 kms (il correspond à la superficie de Biovallée); l'Autriche, quant à elle correspond à la région rhône-alpes. Chaque land est autonome et fait ses propres lois. L'Autriche a interdit l'installation de chauffages électriques (et l'Allemagne depuis quelques semaines). La consommation actuelle moyenne en France est de 300kwh, celle de la conso passive est de 27, la BBC (Bâtiment Basse Consommation) est de 75 en rénovation pour le chauffage et eau chaude. En rénovation, l'Autriche donne 40% de subvention pour 10 fois – de consommation d'énergie.
Le land du Vorarlberg est la région autrichienne ou l’architecture bois se vit au quotidien, intégrant des valeurs de développement durable et des exigences environnementales largement partagées par tous les acteurs politiques et de la construction.
A) Jeudi 15 juillet après-midi : Visite de l’institut de recherche FIBL à Fritz en Suisse :
Infos données dans le bus : Le FIBL est un lieu de diffusion d’informations et expérimentation sur l’agro alimentaire bio.
A repérer : la place de l’agriculture bio avec une politique générale du pays avec une volonté de raisonner sur 10-15 ans. Lien avec la recherche, les consommateurs… Même si le diois est un des 1ers départements français, Biovallée permettra de passer un cap de plus dans les années à venir, pour « atteindre » d’autres pays plus en avant des politiques bio.
Convention, réseau à faire entre particuliers, agriculteurs, politiques, INRA…
- Les activités du FIBL :
Définitions, objectifs, financement :
C’est une fondation privée, crée en 1973 et qui comprend 135 collaborateurs, 50 étudiants, stagiaires... Cette recherche se situe dans plus de 200 entreprises agricoles suisses en bio de plus de 20 hectares soit environ 6000 entreprises + 10% du nombre total suisse.
L’objectif principal est d’avoir des variétés les plus intéressantes et meilleures possibles en bio-dynamiques (Demeter).
Cet institut privé est soutenu par la Suisse pour 5 millions de francs (30%), l’europe pour 7%, des compagnies pour 10%, des fondations pour 15%, la vulgarisation-formation rapportent 18%, la développement –coopération 9%, l’exploitation agricole et le restaurant 5%. En tout pour 2010,le budget est de 18,5 millions de francs suisses dont 69ù sont consacrés à la recherche.
En international, c’est un groupe de 6 instituts (Suisse, Allemagne, République tchèque, Autriche, Slovénie, Luxembourg) et chacun a son propre budget pour éviter que le déficit des uns se répercute sur les autres…
Divisions du FIBL suisse en groupes de recherches :
Protection des plantes : problèmes et solutions
Santé animale : mammites, recherches en homéopathie à 50%
Voir : www.bioactualités.ch
Dans le voralberg, le nombre d’entreprises biologiques est à environ 10 à 11%. En Autriche : il était en 1995 à 2,121 ; en 2000 à 5,162 ; en 2010 il est à 5,499.
La croissance du marché en produits bio : en 1995 elle nest de 0,295 et en 2009 de 1,54 (millions de francs suisses)
1) La ferme agricole : elle est mixte avec agriculture et élevage. Il ya 5 personnes qui s’en occupent pour 35 hectares (la ferme moyenne en Autriche est de 20 hectares).
1-1 : Les vignes (pinot noir, riesling et sylvaner)et la cave sont une partie à part du FIBL, cultivés par des viticulteurs ; les variétés sont résistantes au mildiou.
1-2 : La visite commence par la culture des myrtilles.
Nous remarquons :- le chasse oiseaux : Détonation avec propulsion sur un axe d’un chapeau qui se lève et retombe avec bruit. C’est fait avec du gaz propane et une impulsion électrique. - Le chasse renard à 2 pattes et 4 pattes : barrières électriques (le renard est bon l’hiver car il chasse les souris qui elles détruisent les pieds des myrtilles).
Le sol a besoin de PH4 (ici il était à 8 et il a fallu donc y faire un apport de sciures de sapins rouges qui acidifie.
La recherche construit les plantations et la ferme en profite…
1-3 : Les raisins à manger ont un filet de protection contre la grêle pour les uns et une protection plastique pour les autres contre la pluie et le mildiou car il y a ici 900mm de pluie (500mm en drôme). Ces essais de protection démontrent qu’il n’y a alors pas besoin de traitement chimique.
1-4 : De la même manière, des protections filet au dessus des arbres permettent sans traitement d’éviter la grêle, la pluie, et même les oiseaux, les mouches grâce à une moustiquaire enveloppant les rangées d’arbres. Celle-ci s’enlève après la récolte et se remet avant la floraison.
FIBL est payé par l’état pour la culture en jachère afin de ne pas couper avant le 15 juin et en plusieurs fois pour garder la pollinisation.
1-5 : Les cochons : A ce jour, ils sont élevés ailleurs et nourris en alimentation bio dynamique avec du fourrage, céréales, les déchets du restaurant et le petit lait des faisselles. Le projet est de faire ici la reproduction.
1-6 : Le magasin de la ferme est ouvert de 6 à 20h, en particulier vers les salariés du FIBL mais aussi de l’extérieur.
1-7 : Les vaches de race « tachetées suisses » sont nourris à l’ensilage fermenté, un peu séché et sont toutes inséminées par le taureau. 40 à 50 % sont gardés pour renouveler le troupeau et les veaux sont élevés sous la mère puis en montagne et récupérés après 1 à 2 mois. Les box sont en libre service, elles entrent et sortent à leur guise et le traitement du lisier est mis dans des fosses puis épandu.
La moyenne par vache et par an est de 7500 kgs (pour 400kgs d’ensilage trèfle-herbes + céréales).
Il n’existe pas en suisse d’entreprise coopérative agricole seulement pour la gestion des alpages.
1-8 : Les pommiers à plantation durable ne sont pas du tout traités. Il y a un filet au dessus contre la grêle et des asperseurs au ras du sol qui mouillent 20 cms entre les arbres. La recherche y met tout son savoir faire et le binage ne se fait que sur les côtés afin que les racines aillent plus vers les endroits binés. On laisse l’herbe entre les arbres ou on y met des petites plantes du type serpolet qui éloigne en plus les insectes. Il y a le projet de planter des petites haies fruitières afin d’avoir aussi les petits fruits.
Ajouter vos photos SVP : j'avais oublié mon appareil dans le bus!
A) Vendredi 16/07 : L’institut de l’énergie de DORNBIRN dans le Voralberg en Autriche
Le bâtiment occupe un centre de compétences dont l’institut de l’énergie. Ici il y a l’ancienne haute école de textiles changée en université. Dornbirn est une ville constellée en sites du textile reconverti en musée…Il y reste seulement 2 entreprises.
Il est ici question d’Ecologie (impact sur l’environnement) et Biologie (Impact sur l’Homme) de la construction.
L’institut comprend 40 collaborateurs libéraux et c’est cette année les 25 ans de l’institut. L’idée est de baisser l’énergie fossile pour couvrir tous les besoins.
- Mobilité : test de mise en pratique de 100 véhicules électriques qui va être étendu à 1000 pour évaluer l’acceptation de la population. 80% des déplacements ont – de 5 kms. Le 1er résultat de ce test est que le vélo électrique peut remplacer la voiture. Chaque année, il y a augmentation constante de 3% des consommations énergétiques donc des besoins. S’il y a trop de véhicules électriques, il faudra une alimentation en photo voltaïque. Le Voralberg soutient pour l’achat d’un vélo électrique à titre de projet expérimental. Il y a une volonté politique affirmée dirigée vers le même objectif. Le scénario pour 2050 a été étudiénavec les éléments énergétiques d’aujourd’hui. La plus grosse question est le changement humain sur la question de la mobilité. Il y a beaucoup d’improvisation et de nouvelles alternatives à trouver… Le modèle actuel SINK est scandinave mais il y a de nombreuses voitures normalisées et électriques et ici il y a un bon réseau de transport en commun.
- Habitat : La maison à la lisière de la forêt n’est plus possible écologiquement parlant car trop de coûts pour la mobilité. Ici pas de possibilité pour les éoliennes (pas de vent) mais beaucoup pour l’hydro électrique ( qui reste à développer). Le potentiel sur les énergies renouvelables s’épuise. L’aménagement du territoire doit être politique afin de ne pas avoir d’habitats dispersés. Il y a besoin de nouveaux concepts proches des centres afin d’offrir les mêmes services. Il ne faut pas interdire la maison individuelle mais réfléchir et proposer d’autres dormes d’habitats.
En moins de 15 ans, l’avancée sur l’écologie a été grande mais il n’y a pas d’indicateurs sur le changement humain. L’ambiance générale est au contentement et le gouvernement est reconduit.
Le budget de l’institut est de 4,3 millions d’€ (dont 30% financés par l’état et 70% financés par les formations dispensés et les conseils aux entreprises).
La prévision à 100 ans sur la température mondiale en comparaison est de 4 à 6% d’augmentation de la température (idem sur les ressources)
- Les outils pour l’éco construction résidentielle.
L’éco pass est une aide, un guide, un réseau sur le territoire. Des acteurs de la construction avec des entreprises adhérentes. IL n’y a pas de label mais il y a un catalogue de production avec l’écopass avec 10 critères et 49 mesures écologiques. Attention : plus il y aura d’écopoint sur un bâtiment et plus il y aura des aides financières.
Les 5 thèmes principaux ci dessous permettent de faire des évaluations et des mesures quantitatives et qualitatives sur du neuf ou de la rénovation (voir fiche écopass)
La majorité des mesures sont définies ainsi en Eco points :
Les critères d'attribution des aides financières sont de maxi 327 points. Pour les HLM : la mesure obligatoire est de Eco4.
Le BCH = le Besoin d'énergie pour le Chauffage=kwh/m2an
Neuf Rénovation
Niveau Eco 5 : 2Oopts: BCH<10 200pts: BCH<30
= maison passive
………
Niveau Eco 1 : 100pts: BCH<45 100pts: BCH<70
Les aides dégagées en 2009 ont été de 125 millions d'€ sur 500 millions d'€ de construction.
Le surcoût pour construire en écologique est de 2%.
Les aides sont plus importantes plus l'éco est important et les intérêts des prêts est aussi diminués.
L'EcoPass est sur la plate forme Internet librement accessible : www.baubook.info.
Le diaporama vu ce jour est sur : www.energieinstitut.at.telechargements
B) Vendredi 16/07 : La commune de Zwischenwasser dans le Voralberg en Autriche
Le maire de cette commune est élu depuis 30 ans et participe donc à une continuité de la politique locale. Il y a un défi permanent et une compétition amicale avec les 3 pays limitrophes (Allemagne, Suisse et Lichtenstein). Le programme e5 est ici en vigueur avec les outils développés. Il y a eu un audit pour repérer la classification et chaque commune s'implique à fond. Cette commune a obtenu son 5ee.
La commune a crée son ABCDE :
C) comme Architecture :
Synergie entre les bâtiments anciens et nouveaux. Pas de réglementation précise, chaque land a le sien (soit 9 en Autriche). Chacun peut dessiner son bâtiment ou sa maison.
Il n'y a pas d'intermédiaire entre la land et la commune et c'est la commune qui décide via une commission de délivrance de permis (examiner, discuter pour trouver les solutions les plus adaptées) et qui paye les prestations à deux architectes.
- En 2007 : création d'une récompense au maître d'ouvrage.
- Incitation à la rénovation. En plus des aides du land, la commune donne aussi une aide de 400€ pour chauffage,le solaire…
D) comme B (Participation en allemand)
Indispensable et active des citoyens
Construction avec les habitants, engagement fort dans le social.
E) comme Coopération :
Transport en commun sur des journées spécifiques. Améliorer la qualité. Plusieurs projets en cours et à venir (exploitations de forêts et fruitiers, bourse jeunesse…)
F) comme renouvellement Durable :
Création d'un agenda local avec aménagement de l'habitat. L'aménagement n'est pas un projet à conclure mais un processus où les citoyens doivent participer.
G) comme Energie :
Nous sommes actifs et plusieurs projets existent sur notre commune. Il y a une équipe sur la commune qui s'occupe de l'utilisation rationnelle. On ne pourra pas résoudre tous les problèmes énergétiques mais on y contribue. Nos installations photovoltaïques sont redoutables pour EDF.
Mobilité : Il y a un transport en commun entre les 15 communes et un taxi-navette de 20h à 3h à la place du réseau classique et hors de son horaire. Aussi un abonnement gratuit est possible pour emprunter à la mairie par le citoyen 1 des 500 vélos achetés. Convoiturage et voiture partagée.
Rouler en ville à 30 km/h n'est pas interdit ! et des radars vous le rappellent.
Le social capital : offre de réseaux, le tissu associatif est dense et chaque citoyen fait partie d'au – 2 associations.
Il y a des projets de gardes d'enfants, le groupe de théâtre, séminaires divers…
Le programme e5:
Arriver à + d'efficacité. Au lieu de trouver de nelles énergies, occupons nous de mieux utiliser celles qu nous avons. Un catalogue existe pour optimiser. Les différents groupes de chaque commune se rencontrent pour créer partenariat, dynamique et formations.
Ce programme développé ici existe sur :
54 communes en Autriche, 94 communes en Allemagne, 581 communes en Europe.
6 thèmes tournent autour de l'efficacité énergétique tels que l'organisation interne, la mobilité, la communication et coopération…
Un exemple de photovoltaïque en copropriété : Couvrir le plus grand nombre de toitures de la commune.
La commune gère la facturation sous forme d'actions de chaque citoyen, vend le surplus d'énergie à EDF et reverse aux citoyens.
Plusieurs projets, journées d'actions où les élèves sont souvent mis à contribution pour les impliquer plus.
Conclusion du maire : Très forte identification des citoyens à leur ville et participation active de plus en plus en augmentation ; baisse constante de la consommation énergétique globale de la ville et des particuliers depuis 2001.
Débat : Il est tout à fait possible d'avoir ce genre de programme pour des communes "pauvres". Le plus important est d'avoir des idées… Ici, le diagnostic de thermographie passé sur la ville a permis de sensibiliser le public et a déclenché une vague de rénovation.
D) Vendredi 16/07 : Déjeuner et visite de l'auberge Freihof Sulf dans le Voralberg en Autriche
Cette auberge date du 18e siècle et présentait des décorations du début des années 1900. La gérante actuelle en a hérité de son grand père et elle était à l'abandon depuis 1950.
En 2003, après moult hésitations sur la rénovation et le financement, le projet a pu aboutir fin 2006. Le bâtiment a été classé monument historique et a pu ainsi bénéficier d'aides financières plus importantes. Ce projet de rénovation est basé sur les principes de développement durable (bois local, pas de PVC, peintures sans solvants, chaudière à granulés et capteurs solaires, isolants naturels…) et a pu ainsi retrouver ses origines : restaurant et chambres d'hôtes, épicerie et activités culturelles. La propriétaire gère plusieurs sociétés dont des locations de pièces pour réunions, séminaires, yoga et massage, herboriste…
E) Vendredi 16/07 : La commune de MÄDER le collège et le chantier de l'école élémentaire dans le Voralberg en Autriche
3600 habitants avec une bonne démographie. Tentative de processus ouvert de planification. La participation s'entend de la part des citoyens mais aussi des élus.
Le résultat de ce processus ouvert participatif a été :
1) Nous voulons rester un village ; ceci comprend toute la politique sociétale (voisinage, personnes âgées…)
2) Nous voulons devenir : une commune exemplaire en matière d'environnement ; avec tout ce qu'on a déjà construit. En 1998, un processus ouvert de planification a échoué. En 2001 avec une nouvelle relance : 10% de la population a collaboré. Nous avions fait passé un catalogue de 100 questions sur la politique sociale, l'infrastructure, les comportements d'achats et le cadre de vie. Cette enquête a été suivi ++ (amener directement les questionnaires dans les maisons et retourner les chercher) et nous avons eu 62% de retour. Si on veut travailler avec la population, il faut être passionné et aller susciter la population. De là, ce sont crées des groupes de travail (élus et citoyens) qui concernaient la vie publique.
Conclusion du maire : Une réflexion a été nécessaire pour que les élus aient aussi leur place de décision. Depuis des projets sont proposés à l'exécutif qui décide si oui ou non, comment continuer ce projet ou l'arrêter. Le groupe sait maintenant jusqu'où il peut travailler et les politiques gardent aussi la maîtrise.
La ville veut devenir un modèle en matière d'environnement (marché de Noël pour vendre ses propres productions, projet de logement protégé de personnes âgées)
Dans ce collège passif se fait l'enseignement de l'écologie dans toutes les matières. Ce collège a fait l'objet d'un processus de planification depuis 1995, il fonctionne depuis 1998. Ce bâtiment a été conçu en basse consommation énergétique (dans les 1ers en Autriche).
Il fait l'objet d'analyses de l'énergie grise, émission de CO2, éco index…Ces critères ont trouvés des solutions (pas d'isolation fibre mais laine de mouton, aménagement en bois++, cablage non PVC en électricité, vitrage 0,65W/m2, très performant en triple vitrage et ventilation double flux avec chauffage unique (pas de radiateurs et juste des aérations pour que l'air chaud entre et l'air vicié ressorte et avec des détecteurs de CO2). Si l'on dépasse une certaine concentration de CO2 (1000 à 1200 PPM), on ne peut plus apprendre et se concentrer. L'école à construction classique atteint le seuil de 5000 à 7000 PPM en fin de journée…Suite à cette étude sur la qualité de l'air, Mr le maire et président des 96 communes a proposé de se réunir plutôt sur la prévention (et non sur le recyclage des déchets) et aussi sur l'écoachat (appel d'offres de papier à écrire et papier toilette recyclés et groupés). Maintenant les appels d'offres se font sur 1000 produits avec un cahier des charges écologiques (ordinateurs…) et nous avons le projet d'un nouveau bâtiment d'école car les classes passant à 25 élèves au lieu de 30, nous manquons de pièces.
Visite de la centrale de traitement de l'air du bâtiment : on gagne pas mal de chaleur en hiver (15°) avec 30 tuyaux de 27 m sur 30cms. Puis l'air est réuni, filtré avec un échangeur rotatif (d'air vicié chaud) et on récupère les 75% de l'énergie de l'air vicié. Le complément d'air chaud si besoin, se fait avec la chaudière biomasse. En été, on peut gagner 10° par rapport à l'extérieur et l'air ne sera que filtré. Le plus pénible dans ce système sera la rigueur du nettoyage des grilles et des filtres. Le contrôle de la présence de bactéries se fait 2 fois/an.
Conclusion :
Le standard passif n'est pas difficile, l'écologie est plus complexe… Le cahier des charges aux artisans doit être strict (de la mousse employée au peintures et revêtement).
A chaque projet, 1ère pierre, bilan… faites une fête ! Nous avons besoin de convivialité et partage pour que plus de personnes s'impliquent. La participation et les discussions avec les citoyens seront plus fortes.
A chaque visite, notre participation sert aux œuvres sociales, ludiques de l'institution visitée mais aussi à l'achat d'une action pour un panneau voltaïque autrichien …
G) Samedi 17/07 : Visite du collège de Ludesch,commune du Voralberg en Autriche.
La visite est faite par le régisseur des 7 bâtiments communaux. Ce collège vient de fêter ses 40 ans et avait des problèmes d'isolation, le chauffe eau était 100% électrique. Des travaux en 2001 ont permis de rénover ce bâtiment existant avec un concours de plusieurs agences. Il a re-ouvert en août 2003. La décision a été de construire en structures bois pour alléger ce bâtiment puis il y a eu proposition de ventilation double flux et d'aller au standard passif qui coûtait 250000€ de plus sur un budget de 8,3 millions d'€ pour 2547m2.
Il comprend 220 élèves des 3 communes de 11 à 14 ans (de la 5e à la 8e année) et 23 enseignants.
Les collèges sont de la compétence des communes et les lycées de celle de la république autrichienne.
Sur la façade sud : c'est de la tôle de cuivre pliée et perforée sur une façade entièrement vitrée. Cette école est l'inverse de l'ancienne : éclairée, fluide et spacieuse.
L'entrée et la bibliothèque ne sont pas en passif et chauffé au sol (que 27kwh/m2). L'entrée permet d'avoir des réunions communales ainsi que la bibliothèque qui a une entrée différenciée, pour donner accès aux habitants des 2 communes (15 à 30000 prêts par an).
-Le calcul de la performance énergétique est en dessous de la norme à 15 (11,47kwh) due à la ventilation à double flux et la régulation individuelle de chaque salle (coupée si non utilisée). Le chauffage est mis en route (159m2 sur toit photovoltaïque) le lundi matin à 5h puis coupé et les élèves fournissent eux-mêmes l'énergie (70kwh) pour toute la semaine. En hiver par -15° la nuit, la température du lendemain est juste redescendue de -1,5°. Nous avons aussi une détection de la qualité de l'air en CO2.
-Il y a 800 sprinkler dans tout le bâtiment pour libérer l'eau en cas de feu. C'est obligatoire car c'est en un seul bâtiment. Le bassin d'eau extérieur (240m3 d'eau) est utilisé pour les pompiers en cas de besoin.
-Le bardage bois est en sapin local.
-Chaque élève a son casier et vestiaire pour manteau et chausson, il garde la même classe de 25 élèves toute l'année et c'est le professeur qui change de classe (sauf pour les matières artistiques et techniques comme biologie, physique, menuiserie, métal, poterie, cuisine… où il y a des salles spéciales au demi- sous sol).
-Les buses au plafond soufflent de l'air à 18° et il est récupéré vicié par les bouches latérales.
-Le sol orange est coulé et teinté dans la masse, il vieillit bien et est acoustiquement performant et agréable.
-Le tableau noir pour écrire à la craie est coulissant verticalement et fait séparation de la pièce quand il est baissé…
-Les alimentations électriques, eau, informatique sont matérialisées dans des cloisons amovibles dans chaque classe.
-Le système de ventilation est programmé sur le portable du régisseur et se régule en fonction de l'utilisation des salles.
-L'accès à chaque salle de cours se fait des ponts qui traversent un puit de lumière qui est à la fois très décoratif.
- Au sous sol : la chaufferie et le puits canadien; l'air se réchauffe de -25 à -15° et se refroidit de +35 à +25°. Le flus d'air passe par 30 tuyaux de 26m qui est filtré en amont et en aval (ces filtres sont changés 2 fois par an).
H) Samedi 17/07 : Visite du centre communal de Ludesch, commune du Voralberg en Autriche.
Ce bâtiment est en développement durable mais aussi social
La place où l'on se trouve a été transformée avec les souhaits des habitants, l'électricité du toit est revendue pour 11000€
Pour tout ce qui est auxiliaire, dépense de 5 à 6000€. Un autre but est de créer et perréniser les emplois.
Le centre communal : 5e et plusieurs récompenses nationales et inter nationales
Salle du conseil municipal :
La commune de Ludesch est à peu près au centre du Voralberg. La population a doublé en 35 ans. Elle est à une altitude de 555m et il y a 29 exploitants agricoles (7 seulement à temps plein et 1 en bio) sur les 20000 en Autriche qui a la même superficie que Rhône-alpes. 522 petites et moyennes entreprises et 4 grandes (dont Redbull met en canettes 2,5 milliards) avec 400 employés.
Ce bâtiment a été conçu pour créer une centralité dans le village qui n’était que des rues. 1,4 m2 d’énergie. 9 Chaufferie bio masse de 10 kms de long pour 1120 ménages de Ludesch. Tous les bâtiments publics sont branchés dessus.
Depuis 1985, la ville est dans une économie et une écologie durable. Vers cette date, plusieurs projets dont celui en faver des accompagnements des personnes âgées dont à ce jour, une structure est en construction. Dès cette date, obligation que tous les bâtiments puissent ne plus avoir de PVC (raison principale : fumée toxique en cas d’incendie et contient de la
dioxyne, tout est nocif de la fabrication à la pose).
Nouveau bâtiment pour les scouts sans ventilation double flux qui fonctionne très bien.
Certaines de nos montagnes sont en « Natura 2000 » et des battues existent pour arracher les fougères qui mettent en danger la bio diversité.
Chantier du centre communal : début 1998. Tout le programme sde l’institut de l’énergie a été pris en compte et respecté. Processus a duré 11 ans de 1995 à 2006 : avec la population (enquêtes d’étudiants, cahier des charges) puis appel à projets aux architectes, appels d’offres sur la technique…
5,9 M € pour 3135 m2 pour 14500m3 avec Aide financière du land pour 1,6 M €.
40 % du batiment est loué à des privés (90000€ /an) pour
rembourser l’emprunt
Le surcout écologique pour ce bâtiment est de 89160€ soit 1,8% (le poste le plus cher est la laine de mouton pour l’isolation intérieure. L’extérieur avec la ouate de cellulose n’apporte pas trop de surcoût)
L’analyse et le choix des matériaux est importante mais aussi la comparaison des analyses entre différents (analyse grise)
Les bois sont coupés et séchés (15% d’humidité) suffisamment pour qu’ils ne soient pas traités, seul le plancher est huilé 1 fois par an. Les murs ne sont pas collés mais assemblés (pas de lamellé-collé).
Tout est en sapin blanc local (plancher en chêne). L’extérieur n’est pas traité et il y a des avancées de toitures pour les protéger… (Les façades nord s’abiment beaucoup moins et deviennent grises.
Bonne isolation de 36 cms de laine de mouton + ouate de cellulose et besoin d’un test d’étanchéité (0,6 volume d’air par heure)
Pas de puits canadien mais puits sur la nappe phréatique qui réchauffe l’hiver et refroidit l’été. Pas de chauffage au sol et l’air chaud ou frais arrive du plafond, rainure dans le centre et repart en vrac par les rainures du plafond .
Installation de modules photo-voltaïques : prototype de l’université de Constance
Ce bâtiment a été suivi par un laboratoire et tout a été mesuré et simulé (énergie…. Puis il faut s’y adapter et revoir l’utilisation quand on est dans les lieux.
I) Samedi 17/07 : Visite de la résidence Allmeinteilweg de Ludesch, commune du Voralberg en Autriche.
60 logements sociaux sur 3 niveaux ont été finalisés en 2003 et 2007. Chaque logement dispose d'un balcon en structures fer et bois ajouté sur le bâtiment. Ces immeubles emploient le bois, l'isolation est en laine minérale et l'énergie solaire (capteurs extra plat sur cadre de bois sur le toit)pour 15% au chauffage et 70% à l'eau chaude en complément d'une chaudière collective à granulés de bois(65kwh). Le loyer moyen est de 470 à 480€ (7€ avec charges par m2)
J) Samedi 17/07 : Visite de la société privée Biowärme de Frastang, commune du Voralberg en Autriche.
Nous sommes reçu par Mr le directeur de la société et élu de la commune et Mr l'ingénieur du projet.
Le groupe e5 a proposé cette sorte de production énergétique pour la ville et la société privée Biowärme a été fondée pour créer de la bio chaleur. Cette société a construit et exploite la chaufferie biomasse. La ville, via la société, a des contrats à – de 200 kms des exploitations forestières.
La crise du climat, de l'énergie et l'augmentation du CO2 nous ont fait réagir pour aller vers ce projet. L'Autriche ne répond pas aux objectifs de Kioto donc nous devions faire un effort pour y répondre. Suite aux problèmes avec la Russie qui nous a fermé le gaz, nous avons réfléchi à une réponse locale. La ville de Frastanz a rejoint le réseau alliance en 2003 et le centre devra devenir autonome en énergie en 2020 (chaleur et électricité pour les bâtiments, pour la mobilité avec les véhicules ce sera pour plus tard). C'est un concessionnaire qui exploite, possède la chaufferie et la commune est un client parmi d'autres clients comme la paroisse, les grandes résidences…qui ne prennent pas de risques.
Il y a deux types de contrats : - 10 ans avec les fournisseurs et 24 ans avec les clients.
Une année de construction et l'an dernier, nous avons pu livrer en fin 2009. Trois tranches sont prévues et au vu du succès en 1 an, nous avons déjà atteint 3,5 kms de distribution. Il y a 10% de perte de chaleur sur 2kms et 6% sur les 3,5kms.
La chaudière elle, est plutôt centrale et le client le plus éloigné est à 2 kms. Les tuyaux sont enterrés à 1,20m et l'isolation est de 3 cms. On vise 130 bâtiments et on est à 70 à ce jour. Il y a aussi un grand projet d'insertion sociale où les personnes apprennent des métiers adaptés.
La taxe de branchement est de 1500€ en plus d'un abonnement annuel (fixé sur la durée des 24 ans et correspondant à l'investissement) et des frais de l'énergie (combustibles, entretien du réseau, chaufferie). Les frais re-évaluables seront fixés par une commission qui se basera sur les variations du prix du bois (et non la variation du coût de la vie ou de la construction comme ailleurs).
A ce jour, le prix est de 1,33 cent /kwk (soit légèrement en dessous des autres grandes sociétés autrichiennes).
Il n'y a pas assez de besoin pour faire fonctionner en été. On est livré de 8000m3 de bois/an = petites branches d'arbres et non de coupes. On peut brûler des bûches maxi 10cms avec 55% d'humidité ; ce qui nous a permis d'avoir plus de subvention.
L'autonomie de stock est de 5 jours soit 80m3 / jour.
En hiver, 1 fois par semaine, il y a un container poubelle plein de cendre et des filtres à changer qui sont recyclés en forêt ou pour l'agriculture. Les filtres avec des métaux lourds sont recyclés à part.
Conclusion : C'est un travail important pour les élus de faire passer le message et la motivation de chauffer en Bio propre. Le coût pour chaque particulier étant quasi le même, l'acceptation se fait petit à petit (au kw, le prix est = au gaz et fuel).
Une des raisons d'acceptation de cette chaufferie par la population était l'importante fumée et les poussières qui font penser à la "pollution". Hors la chaudière est associée à des filtres importants pour éviter les poussières fines…
Synthèses et engagements de fin de séjour :
Bernard : beaucoup appris sur le sujet, manque en France de projet, "on met la charrue avant les bœufs". Engagements de pouvoir intégrer dans les projets de la commune
Christian : surpris de l’engagement politique et du professionnalisme. Le système participatif est très intéressant et je m’engage à participer dans des groupes.
Claude : on ne part pas d’apriori mais des besoins et de bon sens et logiquement on améliore plein de choses. Cela dépolitise les avis et on a, nous, des blocages. Cette ré-articulation et coopération fait avancer. Reconnaissance de la technique et des uns et des autres pour avancer. Besoin d’avoir plus de jeunes comme chez eux. Journées de rencontre les 2,3 octobre : j’aimerais que ce soit un RV de l’éco construction et ou chacun partage et que tous soient représenté.
Martine : intéressant les démarches de participation et les élus engagés. S'engage à continuer
Hugues : démarches concrètes dans l’agriculture,et… zappé de noter
Régine : apport important sur la technique, comprend mieux certains concepts écologiques. Intéressée par la motivation des élus et les stimulations qu’ils insufflent…et le processus de certains projets qui ont un programme avant d’aboutir dont nous pouvons nous, faire passer dans le diois. Merci à Andréa et Philippe de cette belle organisation. M’engage à retransmettre comme prévu au Clic sur la thématique de l’habitat et d’en faire un compte rendu que je peux fournir aux intéressés de ce voyage aussi. A titre perso, j’ai beaucoup à faire sur ma maison et professionnellement aussi dans la réhabilitation des bâtiments.
Evelyne : enthousiasmée par le côté participatif venant des élus, manquait le côté des citoyens. Le social aurait du être plus abordé. Des a priori sur certaines personnes qui se sont estompés. Intéressée par la notion d’écologie de bâtiments et aurait aimé celle plus humaine des citoyens.
S’engage à créer un lieu d’habitat groupé.
Jean-françois : ……………moment d'absence de la secrétaire !
Estelle :……… hum, hum
Jean : merci à ceux qui ont organisés. Je retiens la fierté des personnes engagées depuis plusieurs années pour améliorer le quotidien de leurs administrés, convictions dans leurs discours. Visites complémentaires de 2 types d’habitats et de plusieurs déclinaisons d’énergies durables. S’engage à continuer de tirer la charrue avec vous et qu’il est important de faire la fête et s’engage à le faire sur ce sujet. Trouver un prix sur le développement durable
Jean-pierre R : s’engage à faire un bon compte rendu aux élus et de continuer à œuvrer pour faire avancer Biovallée.
Accès sur l’habitat et la construction d’initiatives publiques ? avancer plus dans l’éco-construction et avoir des outils concrets. L’idée de Bio vallée est bien plus large. La participation et le versant social sont les aspects à ne pas négliger.
Olivier : évolution entre le dernier voyage à Friburg et la présence d’élus dans le voralberg était essentielle car ce sont eux qui insufflent. Associer les habitants ne s’improvise pas et prend du temps. Besoin d’accompagnement et mettre en place une médiation pour garder élus et habitants chacun à sa place.
S’engage sur les projets en introduisant des matériaux locaux et énergie basse consommation et introduire des critères de choix.
Regret qu’il n’y ait pas plus d’élus du diois.
Anne : besoin d’avoir plus d’élus dans ce voyage. Volonté de soutenir des projets de développement de valeur humaine. Manquait des associations et femmes élues ou non. Marquée par les projets qui foisonnent chez ses élus et l’intelligence collective. Soutenir les communes dans des projets d’éco lieu et des actions écologies et une centrale d’éco achats.
Serge : Participation citoyenne et financière. Je m’engage en tant que maire et président à être vigilant aux achats écologiques.
Mathilde : j’aurais eu besoin de plus de visites dans l’habitat social et des dimensions plus sur l’individu.
Bérangère : la partie technique des bâtiments et ce besoin de recentrer l’Homme au centre des projets. Regret de ne pas avoir eu d’architectes de là-bas et de bio vallée. S’engage à faire suivre les valeurs de dvlpmt durable à mon travail et perso et ne pas lâcher le niveau de qualité des bâtiments et être force de proposition sur les éco matériels.
Isabelle : intéressée par l’habitat (trop de chaufferie et pas assez de citoyens) S’engage à continuer au quotidien.
Didier : Retour de voyage espéré. Avoir vu des manières de faire différentes. La volonté politique et la capacité et la cohérence des actions. Faire du développement durable : ça existe et cela les rend heureux et fiers. Ce projet de Bio vallée existe car les personnes le font leur et les échanges d’idées se partagent. Rencontre agréable. M’engage de continuer dans ces projets et être utile pour le faire.
Michel : la bière était bonne et je m’engage de ne plus en boire…Mon statut de cancre est respectée au fond du car !
Philippe : a apprécié les participants. Les projets longs et la réalisation sont riches et plus faciles. On sent la culture et le langage du dvlpmt durable. S’engage à faire un document de synthèse du voyage et sur Biovallée et les kdos à envoyer que nous avions oubliés. Mettre le plus possible de bonnes humeurs et prendre le temps d’organiser des concours. Perso dans ma maison pour faire le test d’étanchéité. L’idée est de voir plus sur cette dernière thématique et d’autres sur la participation (voyage copenhague à affiner).Proposer à des artisans un voyage plus centré sur des professionnels
Secrétaire- rapporteur (de ce que j'ai entendu et noté ces 3 jours en dehors des infos écrites remises), pour les participants du voyage, les élus, la CCD et le CLIC du diois :
Régine Roulle-Gilotin sous couvert de rectificatifs (erreurs, omissions) de la part des participants.
Chastel et Bassette
26150 Die
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