"SE DEPLACER DANS LE DIOIS"
Une cinquantaine de personnes (citoyens, élus, professionnels du transport, et responsables associatifs), venant des cantons de Die, Chatillon, La Motte, Luc, Saillans et Valence, avaient répondu à l'invitation du CLD Pays Diois. (1/3 des personnes sont venus en co-voiturage).
Personnes excusées : M. Le Sous-Prefet, M. Le Secrétaire Géneral de la Sous-Prefecture, M. Mariton, Député de la Circonscription, M.J.J. Queyranne, Pdt de la Région Rhone-Alpes, M. Guillaume, Président du Conseil Général de la Drome, M.Gregoire 1erVice-President du Conseil Général Chargé des Transports, M. Buis, Conseiller Général du Canton de Luc, M.Talon DDE à Die, Mme Astier, Maire de Val Maravel, M.Orand, Maire de Glandage, M.Fortin, Directeur de la CCD, M. Lerch, Directeur de Jaillance, M. Zeller, Directeur Office Tourisme de Die, M.Rambaud Pdt des AEL, Mme Bidaud, Mobilité 07-26, et de nombreux amis, animateurs de CLD, techniciens de collectivités ou simples citoyens empéchés..........
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Introduction par Colette Thomas, Présidente du CLD, qui a accueilli et remercié les élus et les citoyens présents. Elle a rappelé ensuite la génèse du CLD, ainsi que ses trois missions "de base" (informer et favoriser la participation des habitants, rendre des avis sur la politique Pays, être force de proposition pour la politique locale.). Dans ce contexte, Colette Thomas a présenté brièvement le groupe de travail Transport/Déplacement du CLD.
Claude Bourgeois, référent du groupe de travail Transport, et animateur de la soirée a ensuite expliqué les points prioritaires identifiés par le groupe "Transport" (favoriser les déplacements pour tous, limiter les outils de déplacements, le problème de l’exclusion, la question de la finalité du transport) qui ont amené à cette enquête sur les usages en matière de Déplacements dans le Diois
Outre les résultats de cette enquête, les objectif souhaités de cette soirée sont pour le CLD:
d’identifier les manques sur le territoire
de trouver des solutions pour améliorer l’offre existante
d’identifier des alternatives à créer ou mettre en place.
Résultat de l’enquête.
Enquête menée dans le Diois entre Décembre 2007 et Janvier 2008. Quelques 200 questionnaires ont été distribués. Nous en avons collecté 150, complétés par 77% de femmes (les femmes seraient-elles plus concernées par la question du déplacement au quotidien ?).
Parmi eux, 64% sont des actifs, 62% ont de 31 à 60 ans, et 25% de 18 à 30 ans.
75% des personnes font entre 10 et 60 km par jour, et 44% en font entre 30 et 150 kms. La voiture (74% l'utilisent) est perçue par 83% d'entre eux comme indispensable, faute d’alternative pour 20% des personnes.
55% disent ne pas connaitre d'alternatives à l'usage de leurs voitures.
Sont ensuite énumérés plusieurs modes de transports comme le stop, le Pédibus, le Vélo, la location de voitures, le taxi, la marche...et les transports en commun que 74% utilisent, mais seulement 7% pour leurs déplacements dans le diois!
On remarque dans cette enquête que la pratique du covoiturage est développée, essentiellement pour des raisons économiques, mais assez informelle.
Les habitants du Diois semblent partisans d’alternatives à la voiture mais la seule alternative qu’ils citent est le transport en commun. (manque d’information ou de connaissance sur d’autres solutions ?)
La dernière partie de l’enquête a permis aux interviewés d’exposer leurs attentes ou propositions dont une présentation non exhaustive a été faite par Claude Bourgeois (ex. : pourquoi le carburant est-il plus cher à Die qu’à Valence ? idée des pouss-pouss, demande de pistes cyclables, demande d'augmentation de la fréquence des trains et des bus, respect des correspondances, manque d'abribus et manque de parkings à l'abord des villes-centres,…)
"Il n'y a pas des solutions, il y a des forces en marche qu'il faut créér. Les solutions suivent" dira en guise de conclusion de cette restitution de l'enquête C. Bourgeois, citant Antoine de St Exupery.
A l’issue de cette première partie, Claude Bourgeois a proposé un ‘jeu’ dont l’objectif était de susciter le débat. Chaque personne présente devait répondre aux deux questions suivantes :
Quelle est selon vous la priorité pour améliorer l’existant en terme de déplacement sur le territoire ?
Quelles alternatives inexistantes actuellement devraient être mises en place ?
Avant la synthèse de ce jeu et le débat, le CLD a laissé la parole à son invité Jean-Marc Delorme, Président de l’association Ecovoiturons, qui a présenté l’activité de son association.
Présentation du Co-voiturage par J.M Lambert, Association "Ecovoiturons".
L’épuisement des ressources pétrolières, le réchauffement climatique et le besoin de redévelopper la convivialité et la solidarité sont parmi les constats qui ont mené l’association "Ecovoiturons" à proposer une service de co-voiturage sur les départements Ardèche et Drôme, élément d''une evolution culturelle progressive en matière de déplacements et de promotion des alternatives à la voiture comme le stop participatif qui, dra-t-il sera vraisemblablement le prochain chantier de l'association.
L’association propose un outil (accessible par Internet, téléphone et via des relais locaux) qui met en lien des conducteurs et des passagers souhaitant covoiturer. Elle s’adresse également aux collectivités et entreprises pour les aider à mettre en place des solutions de déplacement en commun (conseil sur plan de déplacement, expositions…)
Selon Ecovoiturons, les avantages du covoiturage sont :
pour les collectivités : la réduction d’infrastructure, de parkings… sans pour autant être en concurrence avec les transports en commun.
pour les citoyens : un outil de mobilité, moins de pollution et plus de convivialité.
pour l’entreprise : moins de parkings, un meilleur accès au lieu de travail, un climat social positif (les salariés font des économies et sont moins fatigués donc moins stressés), et une bonne image.
Aujourd’hui, les freins au covoiturage sont pour JM Lambert, notre mode de vie individualiste, les contraintes horaires, le manque d’aires de covoiturage et le manque de performance d’Internet (ce qui devrait s'arranger)
Jean-Marc Delorme concluait sa présentation en disant que tout reste bien sûr à faire et qu’Ecovoiturons recherche la participation de tous.
Pourquoi pas une plateforme à Die, et pourquoi pas un réseau de plateformes sur le département ??
La prochaine AG de l’association aura lieu à Valence le 13 mais à 20h (plus d’info sur www.ecovoiturons.org)
Débat sur le thème ‘Se déplacer dans le Diois’
La synthèse des réponses aux deux questions posées ainsi que le débat qui a suivi ont soulevé les points suivants :
Le rappel de l’existant :
Suite à la présentation d’Ecovoiturons, Monsieur H. Fèvre présentait l'exemple du système de co-voiturage mis en place par des jeunes de St Julien en Quint pour covoiturer (voir le site www.valleedequint.com)
Monsieur Matheron, Conseiller Géneral de Chatillon (responsable des transports) et Président de la CCD, a rappelé l’existance du service départemental Transdrôme qui permet d'une part le rabattement de zones éloignées sur les lignes de transport en commun et un service de commodité pour les plus de 65 ans (service régulier à la demande).
Monsieur Matheron a ensuite confirmé que les transports scolaires sont ouverts au public non scolaires dans la limite des places disponibles.
En réponse à une remarque sur le coût élevé des transports en commun, Monsieur Matheron a enfin noté que le département a modifié le système de tarification par un découpage zonal (prix identique pour une zone complète), plus "juste", auquel s’ajoute un tarif ‘social’ (RMIstes, etc..).
M.J. Bourgeac, représentant de M.Daniel Maleval, directeur départemental de la SNCF a ajouté que la SNCF travaillait actuellement a essayer d’harmoniser les tarifs du train avec ceux du bus. Il a également rappelé que le comité de ligne était une instance "participative" ouverte à tous.
Un service de location de mobylette (peut-être inadaptées au territoire rural?) mis en place par Mobilité 26-07 est disponible sur Die pour les personnes en recherche d’emploi n’ayant pas de moyen de transport (actuellement en suspens faute de local disponible pour entreposer les deux mobylettes)
Des besoins sur l’existant :
Le débat a globalement soulevé un besoin d’articulation, de continuité et de mutualisation des moyens de déplacements existants.
Pour permettre au vélo d’être un moyen de transport au quotidien, il serait nécessaire de multiplier les parkings à vélo (voire même au détriment des parkings voitures), sécuriser la circulation par des pistes cyclables, mettre des vestiaires et douches à disposition des salariés dans les entreprises, développer la location de vélos et promouvoir les vélos électriques....et pourquoi ne pas augmenter encore le prix des carburants dira un participant!.
Concernant les pistes cyclables pour lesquel le Collectif Vélo de Die demande des pistes en site propre, c’est à dire détachées de la route, Monsieur Matheron a rappelé que les bandes multifonctionnelles créées sur le bord des routes n'étaient certe pas encore l'idéal, mais qu'il qu’à chaque kilomètre de route désormais fabriqué serait ajouté un kilomètre de piste cyclable.
Il a été demandé une plus grande fréquence des transports en communs, une meilleure communication sur le service Transdrôme apparemment peu connu, une désserte féroviaire assurée dans toutes les gares (cf gares fermées) et, entre autres, la possibilité de transporter des vélos dans tous les transports en commun.
Des idées d’alternatives :
organisation par les entreprises de ramassage quotidien par bus
mise en place d’un comité de ligne territorial regroupant tous les moyens de déplacements (train, bus, Transdrôme, taxis…) pour travailler à une mutualisation (multiplication des points de centralisation, liaisons plus pertinentes..).
gratuité des transports en commun ou carte d’abonnement mensuelle à tarif bas.
prime à l’essence incitant au développement du covoiturage
garder/développer les services de proximité, le télétravail et des circuits courts pour le transport de marchandises
communiquer sur l’existant via un message clair, une communication territoriale globale, un partenariat avec les citoyens
accompagnement et soutien des collectivités locales qui doivent associer les citoyens aux décisions pour une meilleure conscience de leurs besoins
centrale de réservation pour location de voitures
mutualisation des taxis pour regroupement dans les véhicules des personnes âgées, malades et handicapés se déplaçant vers des centres hospitaliers lointains
le développement du télé-travail
rapprocher le lieu d’habitation du lieu de travail
permettre un changement d’habitude par de nécessaires aménagements, des contraintes comme la hausse du prix de l’essence et la réduction du nombre de parking voitures, une meilleure communication des offreurs aux demandeurs mais également des citoyens entre eux.
Et des questions encore en suspens comme quels moyens d’action pour les personnes à mobilité réduite ?
Conclusion
Claude Bourgeois concluait ensuite la soirée en synthétisant les grands points du débat qu'il propose de prendre pour bases du travail à venir :
Améliorer la communication sur les moyens existants,
Organiser une participation citoyenne plus active et en amont des prises de décision,
Veiller à ce que la recherche de solutions soit véritablement "territorialisée",
Soucis d'organiser une totale "intermodalité".
Le groupe de travail Transport du CLD propose de travailler au principe d'une régie mobilité, sorte de centrale de réservation sur le territoire pour développer le déplacement par co-voiturage, location de véhicule, etc.. Il pense également nécessaire de travailler à la place du vélo.
Fort de ces diverses idées et réflexions et afin de les transformer en actions concrètes sur le territoire, il est proposé à ceux des participants qui le souhaitent de rejoindre le Groupe "Transports et Déplacements" du CLD Pays Diois pour
Une prochaine réunion le Mercredi 28 Mai à 20 heures dans les locaux de la CCD à Die (Salle de la Mission Locale).
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